Quelques mètres avant la ligne
personne à combattre
rien à défendre
tout est perdu
sauf demain
tout envolé
sauf mes pieds sur le sol tremblant de douleur
Il n’y aura peut-être rien d’autre que le son dans les bras du vent
Il reste encore l’aube à recevoir
tout est perdu
sauf demain
Se remettre en mouvement
marcher pour l’aube
Celle, toutes celles qui n’ont pu naître jusqu’ici
Dieu sait
combien j’aurais posé mon coeur sur le bout de tes doigts
recouvert ta peau de mon âme,
de mes os je t’aurais fait un bâton pour les sentiers de montagne
j’aurais étiré mes silences pour tisser des fils dans l’espace
une toile, un filet au cas où tu chutes
quand on a rien et qu’on est tout
Dieu sait,
qui sait ?
Le trou dans ma poitrine sait
et s’il ne reste que le son dans les bras du vent
un pas après la ligne
mon dos devant toi
l’aube nous frôle
au même moment, à différents endroits.
Regarde, j’ai laissé le trou dans ma poitrine
que la lumière traverse
frôle tes paupières
un pas après la ligne
mon dos devant toi
Quand on a rien et qu’on est tout
La nature est bien faîte tu vois
l’eau s’évapore mais pas le rouge
un pas de plus après la ligne
l’eau s’évapore, plus rien ne coule
Laisse le sol t’étreindre, tout prendre de toi
tu renaîtras au bout des branches
comme le son dans les bras du vent
et si un jour je me retourne
debout
la vie aura gagné
Je saurai ton coeur au bout de mes doigts
ton âme sur mes épaules
Le son toujours présent
même sans le vent
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