J’ai reçu un cadeau cette nuit.
Un de ces cadeaux qui prennent du temps, dedans, à devenir.
Un de ces cadeaux que l’on gagne douleur après douleur sans savoir.
D’abord, avant celui de cette nuit, il y a eu cet autre, lors du dernier souffle d’un être cher. J’avais appris que seul l’amour partagé demeure. Je l’ai su car son dernier soupir avait été ponctué d’un horizon ouvert vers le ciel, un immense espace dans ma poitrine. Comme si en une fraction de seconde, j’avais ressenti à nouveau chaque sourire, chaque silence, chaque instant où seul ce qui nous avait relié existait.
Ce jour-là, j’ai appris que seul l’amour demeure, perdure, transcende.
Ce matin en ouvrant les yeux, j’ai reçu un nouveau de ces cadeaux.
Un de ceux qui prennent du temps, dedans, à devenir.
Un de ceux que l’on gagne douleur après douleur sans savoir.
Ça fait des mois que je n’ai pas de ses nouvelles, des mois que je ne le vois pas. Et cette nuit, il est passé dans mon rêve.
« Existent-ils vraiment les gens qui n’ont jamais perdu un être cher ? Ceux qui n’ont jamais été séparés malgré eux ?
Et si tous nous avons cette même emprunte, comment se fait-il que l’on puisse être indifférent encore et encore… »
quelques idées se bousculent dans ma tête alors que je prends mon téléphone pour demander de ses nouvelles.
Et je commence :
« Bonjour, il est venu me rendre visite dans mon rêve. »
je tente de poursuivre mais je me retrouve face à la même équation : que pourrais-je bien avoir à dire ou demander ?
Et parmi les réponses que cette personne aurait à me donner y en a-t-il seulement une qui me serve ?
c’est là, à 6h45 du matin, un 31 décembre, que j’ai reçu ma réponse.
j’ai effacé les premières lignes, annulé le message, reposé le téléphone.
Rien que cette personne ne pourrait me répondre ne me servira.
La réponse, je l’ai déjà reçue cette nuit :
d’un coeur à l’autre, rien ni personne ne peut toucher à l’amour qui nous relie.
Alors j’ai pensé à celles et ceux qui dictent les lois humaines, défendent des lignes appelées frontières, prennent parti pour un parent ou l’autre et distribuent des droits et des devoirs inéquitablement, à celles et ceux qui croient avoir pour propriété autre chose qu’eux-mêmes, et cetera, et cetera.
Ce que parfois j’ai l’impression qu’ils cherchent à détruire volontairement ou inconsciemment, ils n’y ont de toute façon pas accès.
D’un coeur à l’autre, rien ni personne ne s’interpose.
A Chico qui m’a offert cet apprentissage cette nuit, mon éternel maître spirituel.
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