Quand tu brûles, la vie se passe dans la rue, dans ces pas qui foulent l’asphalte alors que le coeur envoie ses appels en morse dans l’invisible.
Quand tu brûles ce qui compte c’est la musique dans les oreilles, cette nouvelle chanson d’un artiste qui ne sonne pas en radio, alors que des passants peu sont présents.
Quand tu brûles, avec le temps, la combustion se fait plus forte que le temps, le froid. Des mots disparaissent, le silence s’étend comme un filtre sur une photo, chaque couleur devient plus vive.
Quand tu brûles, plus rien ne compte, en face parfois, souvent, des automates, des oiseaux en cage. On apprend à ne plus leur vouloir quoi que ce soit ni leur en vouloir.
À leur façon peut-être, brûlent-ils du même feu que les étoiles.
A leur façon dansent-ils dans des constellations qui vont au-delà de la rue.
Quand tu brûles, les larmes coulent souvent, parfois l’échine se courbe, parfois l’air manque.
Mais,
dans la fusion constante de l’infini et du néant, là, dans les veines, il y a cette réalité intarissable :
être.
Non pas quelque chose ou quelqu’un, surtout pas.
Être.
En verbe intransitif.
Alors merci au vide, au froid, et surtout merci à la vie de me faire encore, toujours, constamment, me retourner face au soleil.
En feu.
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